Endométriose et infertilité
L’endométriose est une maladie chronique qui peut avoir des conséquences graves sur la grossesse. Elle est également responsable d’infertilité. Le point sur les symptômes et les traitements de l’endométriose.
Qu’est-ce que l’endométriose
L’endométriose se caractérise par la présence d’endomètre en dehors de la cavité utérine. L’endomètre est la paroi interne de l’utérus. C’est le lieu de la nidation. Des morceaux de l’endomètre vont se détacher pour aller se coller sur d’autres organes. C’est ce qu’on appelle l’endométriose.
L’endométriose concerne surtout des femmes blanches âgées entre 25 et 40 ans, donc en âge de procréer.
En France, ce sont environ 5 à 10% de cette tranche d’âge qui seraient atteints d’endométriose. 20 à 50 % des adolescentes se plaignant de douleurs pelviennes chroniques seraient aussi touchés par l’endométriose.
Les symptômes de l’endométriose
L’endométriose provoque des douleurs difficiles à supporter pour la patiente. Les morceaux d’endomètre qui se détachent réagissent aux hormones et comme l’endomètre lui-même, déclenchent des saignements au moment des règles.
Dans le cas de l’endométriose, ce phénomène se traduit par un péritoine très inflammé, des kystes et cicatrices internes.
Selon l’endroit où les morceaux d’endométriose se fixent, la patiente peut souffrir de troubles gynécologiques, urinaires ou digestifs.
Les douleurs de l’endométriose peuvent survenir au niveau de l’abdomen, du dos, au moment des règles ou des rapports sexuels, au moment de la défécation.
L’endométriose : responsable d’infertilité?
L’endométriose provoque des douleurs mais surtout peut engendrer une infertilité. 30 à 40% des femmes touchées par l’endométriose rencontrent de réelles difficultés pour tomber enceintes.
La formation des kystes ovariens au cours de l’endométriose empêcherait les ovules de passer le barrage de l’utérus. Si les trompes d’une patiente atteinte d’endométriose sont saines, la fertilité n’est pas compromise. Mais si ses trompes sont bouchées, alors, le risque d’infertilité est très important.
L’endométriose et infertilité : savoir faire le bon diagnostic
L’endométriose est difficile à diagnostiquer. Il faut en général compter 7 ans entre l’apparition des premiers symptômes et la pose du diagnostic.
Dès lors que la patiente ressent des symptômes, elle doit consulter. Un interrogatoire en profondeur, un bilan radiologique et des examens cliniques sont nécessaires pour établie le diagnostic de l’endométriose.
L’endométriose : des traitements adaptés
L’endométriose n’est pas une fatalité et plusieurs traitements existent sur le marché. D’abord, un traitement médicamenteux, souvent à base de progestatifs est proposé.
Si associés à des contraceptifs hormonaux, ils sont inefficaces, on opte alors pour un traitement d’inhibition de l’activité ovarienne.
Ensuite, l’endométriose peut se traiter de façon chirurgicale. La patiente fera l’objet d’une laparoscopie. Cette technique consiste à retirer les lésions provoquées par l’endométriose.
Endométriose et grossesse
L’endométriose ne signifie pas forcément l’abandon de tout projet bébé. 90% environ des femmes atteintes d’une endométriose légère ou modérée parviennent à concevoir un enfant sur une durée inférieure à 5 ans.
Un bon conseil : si le désir d’enfant est présent, il faut, malgré la maladie, ne pas trop tarder à concevoir. Plus une femme atteinte d’endométriose attend, plus le risque d‘infertilité est important.
Si le projet bébé ne fonctionne pas, on pourra proposer à une patiente atteinte d’endométriose une FIV après stimulation ovarienne.
Si ses lésions sont minimes et si la grossesse tarde, on pourra aussi pratiquer une insémination artificielle.
En conclusion, l’endométriose reste une maladie chronique dont les manifestations sont clairement une contrainte dans la vie quotidienne des femmes. Mais, aujourd’hui, la science progresse pour trouver de nouveaux traitements pour enrayer la maladie ou en limiter les effets.
Certaines études tendent ainsi à démontrer que l’endométriose serait liée à certaines maladies auto-immunes, à l’hypothyroïdie, aux allergies ou à l’asthme.
Si vous êtes concernée par l’endométriose et vous posez des questions par exemple sur une éventuelle grossesse, n’hésitez pas à consulter le site de l’association endofrance , l’association française de lutte contre l’endométriose