Je poste ce message un peu désespéré, pour avoir vos expériences car mon rdv du 7ème mois s'est on ne peut plus mal passé.
Jusque là, je n'ai eu qu'un arrêt pour ma grossesse, de 15 jours, à 5 mois et demi car la sf des urgences (j'y étais allée car suspicion de perte de liquide amniotique et donc ma gynéco voulait que je fasse le test) trouvait que mon col était seulement mi long et mon trajet pour aller au travail très conséquent (transports en commun: RER + marche à pied 1,2km aller = 1h20 aller quand tout va bien, mais ça peut être plus en cas de problème de RER, ce qui sur ma ligne est très très fréquent).
Depuis j'avais repris le boulot, ça allait bien, pas de place chez la gynéco dans l'immédiat, donc j'ai bossé 3 semaines.
Et là depuis 10 jours j'ai des douleurs très fortes du bas du dos au milieu de la cuisse, d'un côté seulement, dès que je change de position, quand je marche.
C'est comme bloqué, ça s'engourdit très vite.
Donc avec les transports j'en peux plus. La marche à pied est devenue un vrai calvaire, j'ai même pris des béquilles que j'avais chez moi (cause entorse il y a quelques mois) pour aller au travail.
J'expose la situation à la gynéco, lui rappelle que pour mon 1er (c'est pas elle qui me suivait), MAP à 34SA+4 et quasi sans transports, alors quid dans ma situation actuelle??
Elle me répond que "on n'est là pour donner des vacances" "il n'y pas de pathologie donc pas d'arrêt", "vous n'avez qu'à aller à la piscine" (ah oui bonne idée vu mes horaires

Je lui parle de mon transport, dans des conditions très dures, qui dit RER, dit bousculades, quai bondé, se faire donner des coups de sacs, pousser, hurler dessus (bah oui au goût de certains j'avance pas assez vite pour rentrer dans le wagon), elle me demande si je peux faire du télétravail...
Ca me laisse sans voix, je lui avais déjà dit que je recevais le public dans une administration, donc c'est strictement impossible, et elle le sait très bien.
On ne va pas déplacer l'accueil social où je travaille chez moi

Elle m'a ensuite fait une leçon de morale, le calendrier à la main, en me disant que mon congé c'était le 27 octobre et que j'aurai pas le moindre jour avant.
Que j'avais qu'à prendre des congés sans solde. Je travaille dans la fonction publique. Faut le dire en quelle langue??? Ca n'existe tout simplement pas chez nous.
Elle m'a assené des clichés de droite sur les fonctionnaires jusqu'à ce que je me mette à pleurer, ce qui ne l'a pas émue le moins du monde "il y a 3 personnes derrière vous, on ne va pas y passer la journée" et "les indépendants eux n'ont pas de congé mater".
J'ai répondu que c'était leur choix, et qu'ils le faisaient en connaissance de cause.
Je le sais bien, ma mère l'était elle n'a rien eu mais elle le savait.
Là ce n'est pas le problème, je ne vois même pas pourquoi elle me dit ça.
Là je suis au travail, déprimée, j'ai mal, il va encore falloir que je marche ce midi pour trouver à manger et ce soir pour le retour + RER bondé et le tout avec le sourire, en pensant à mon mirifique statut de fonctionnaire (38 places, 2800 candidats, elle n'a qu'à le passer mon concours, si c'est si génial que ça, et recevoir mon public "très social", elle verra ce que c'est que la misère, elle relativisera p-e un peu son train de vie de gynéco).
J'ai rdv demain chez une généraliste, que je ne connais pas, c'était le seul endroit où il y avait de la place près de chez moi.
J'oubliais, j'ai un aîné de 5 ans, un garçon très remuant, et donc je dois aussi m'en occuper le matin, le soir, c'est moi qui l'emmène car j'ai des horaires plus souples que ceux de mon copain.
Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Pourquoi une telle haine envers mon métier et mon statut (qu'elle ne connaît pas)? Pourquoi me rejeter comme ça, alors que je n'ai jamais demandé d'arrêt jusque là (les 15 jours, c'est la sf qui me les a donnés sans que je demande quoi que ce soit).
Je me sens bafouée, seule, et j'ai peur de mon rdv de demain, que ça se passe mal, qu'on me refuse encore un arrêt qui me serait nécessaire, ou au moins des solutions pour avoir moins mal si je dois travailler à tout prix (31SA+1 aujourd'hui tout de même, une "chochotte" bien avancée dans la grossesse).
Avez-vous des expériences à ce sujet? Des conseils?
En tout cas une chose est sûre j'y retournerai jamais.
Biz à toutes
