Coucou les filles !
Chose promise, chose due, je viens vous raconter mon accouchement ! D’abord rappelez-vous que il n’y a pas 2 accouchements pareil, le mien m’a paru long et fastidieux mais à d’autres il paraîtra idyllique par rapport à ce qu’elles auront vécu, et à d’autres encore il paraîtra un vrai calvaire tant elles auront eu un accouchement plus rapide et facile. A garder en tête pour ne pas prendre peur !
Et pardonnez-moi pour la longueur et l’absence de smilys, comme j’ai écrit en plusieurs fois et que j’ai fait ça sur iPad il faudrait que je reprenne tout pour en mettre... et là j’ai pas le courage !
Alors j’avais rdv lundi 25 juin à 10h pour le contrôle au jour du terme. On s’est couchés dimanche soir vers minuit, et à 2h30 je me suis réveillée et en une seconde j’ai sauté hors du lit... et j’ai perdu les eaux debout ! Ça m’a paru les chutes du Niagara sur mon parquet, mais je me remercie d’avoir eu la présence d’esprit de sautr du lit sinon on aurait eu un waterbed ! En plus on avait changé les draps dimanche soir.
Donc je perds les eaux, je réveille chéri et je m’en vais prendre une douche. Pas de contractions à ce moment-là alors que ça fait 1 mois et demi que j’en ai régulièrement... ensuite je mange des pâtes que chéri a fait réchauffer, il les a agrémentées d’une tomate qu’il a pris soin de joliment découper... le pauvre j’en ai tellement pas envie ! Par contre il a aussi découpé une pêche en petit morceaux et j’apprécie l’attention
Vers 3h30 on part à la maternité, arrivée 4h on me pose un monitoring et l’attente commence... au bout d’une heure de contractions irrégulières et pas bien fortes, la sage femme me dit qu’elle va examiner mon col. Chéri sort de la salle, elle commence son examen et d’emblée elle me fait mal, et m’indique que mon col est loin et qu’elle ne le trouve pas. Comme j’ai perdu les eaux ils ne me laissent pas repartir, mais pas de place à la maternité en chambre donc on me met dans une salle de pré-travail. Et là on attend... à 11h j’ai des contractions de plus en plus fortes donc nouveau monito et examen... là encore la sf ne trouve pas mon col, je la supplie d’arrêter l’examen tellement elle me fait mal, j’en pleure... elle m’a dit qu’une chambre sera dispo d’ici 30mn et que je dois revenir à 14h30 aux urgences pour une perf d’antibiotiques cause perte des eaux +12h. J’ai le droit d’aller manger. Enfin ils disent que je peux manger à la cafétéria de l’hôpital, moi je ne vois pas grand risque à aller manger ailleurs et j’ai très envie d’une grosse salade Caesar de chez Paul... alors on y va ! Je ne sais pas quand je pourrai manger à nouveau donc autant se faire plaisir
Retour 14h30, beaucoup de monde et pas de salle dispo pour m’administrer la perfusion, je suis assise sur une chaise en plastique pendant l’heure suivante, c’est très long et mes contractions augmentent en intensité, mais pas en régularité... enfin on me pose la perf et on en profite pour faire un monito. D’un commun accord avec la sf on ne fait pas de contrôle du col, elle comme moi on a mal vécu le précédent, on préfère attendre que les contractions gagnent encore en intensité. Pour le moment elles ne m’empêchent pas de marcher ni de parler, même si certaines sont limites. Vers 17h je propose à chéri de rentrer, il reviendra quand on en saura plus, le programme suivant c’est nouveau monito à 21h30 et perf d’antibiotiques dans la foulée. Je passe un bout de soirée avec ma maman, toujours des contractions qui augmentent doucement. Je somnole un peu mais la soirée est longue et de plus en plus douloureuse. Après le monito et la perf, retour dans ma chambre avec la consigne de revenir aux urgences maternité quand je n’arrive plus à gérer la douleur, à ce moment-là il faudra procéder à un examen du col, j’y couperai pas, mais il pourra se faire sous gaz hilarant.
A 2h je n’en peux plus et je me traîne littéralement jusqu’à la porte des urgences. Activité faible, on m’installe de suite dans une salle de pré-travail et la sf arrive avec sa bonbonne de gaz qui fait rire. Elle m’explique le principe et le fonctionnement, et on peut y aller. Elle trouve tout de suite le col (même pas eu le temps de rigoler) et m’annonce que je suis à 4cm de dilatation. J’appelle tout de suite chéri, il est 2h30 « c’est ton heure » me dit-il... heureusement à cette heure-là pas de bouchons ! Il arrive à 3h, entre temps j’ai hurlé à la mort tellement j’avais mal, et la péri est en train d’être posée. Dès que c’est fait on me rallonge, on m’examine et en moins de 30mn je suis passée de 4cm à dilatation complète. La péri n’agit pas encore et mes contractions sont courtes, rapprochées et hyper douloureuses, mais je suis fière de moi, finalement je suis allée à dilatation complète sans péri (et sans le vouloir !). Chéri ne m’a jamais vu hurler aussi fort, il est tout démuni mais applique les conseils de la sage-femme avec qui on avait fait les cours. Puis tout d’un coup plus rien, c’est magique cette péri !
On me laisse 2h pour que bébé descende. Au bout d’une heure on vient me poser une perf d’un accélérant à contractions, je les avais presque oubliées et n’hésite pas à prendre des Blois de péri car ça redevient douloureux. On en profite pour dormir un peu, mais pas évident entre les bips des machines et les gens qui rentrent et qui sortent... À 5h30 on me fait une écho car la sf n’est pas sure que bébé soit bien tourné, en fait si, mais il ne descend pas facile, on évoque une césarienne, et finalement la sf décide de me faire pousser pour voir. Pousser sur quoi ? La péri est surdosée et je suis complètement anesthésiée de la taille aux orteils. Malgré tout il faut faire sortir bébé qui commence à être inconfortable. Donc on y va, je dois pousser même si je ne sens rien. Comme je ne sens rien mes poussées ne sont pas très efficaces, j’entends parler ventouse/forceps car je m’épuise pour rien ou presque. Et tout d’un coup ça se débloque, juste au moment où la gyneco arrivait pour prendre la décision. On y est presque, mais je ne sens pas mon bébé descendre « la tête est dehors » me dit-on (et chéri confirme, j’aurais préféré qu’il ne regarde pas !), je pousse encore une petite fois pour l’épaule et enfin on pose sur moi un bébé Schtroumpf ! Je suis heureuse mais je ne réalise pas, c’est l’émotion que je lis dans les yeux de mon namoureux qui me fait comprendre que oui, ça y est, nous sommes une famille !
Ensuite on me met bébé en peau à peau « le temps de faire de la couture » je ne sens rien toujours, merci la péri... ça travaille longtemps de l’autre côté du drap et finalement c’est la gyneco qui revient finir le boulot car « ma peau c’est comme du beurre, difficile à suturer »... ok on cherchera à savoir l’étendue des dégâts plus tard ! En attendant bébé se réchauffe mais ils me l’ont mis tellement près que je n’ai même pas pu encore voir son visage ! Vient le moment de l’habiller, j’insiste pour que ça ne soit pas l’auxiliaire puéricultrice seule qui le fasse, mais qu’elle montre les bons gestes à chéri. Il habille son fils, je le vois faire (galérer ?) de loin ça m’attendrit... on nous laisse un peu seuls tous les 3, Clément pleure un peu alors papa le promène pendant que je m’agace de la longueur de l’attente... j’ai un brassard à tension à gauche qui est tellement serré que même quand il n’est pas gonflé mon bras est bleu et marbré. Je l’enlève j’en ai marre, je veux me lever mais j’ai encore des capteurs collés sur la poitrine et une double perf au bras. Et surtout des fourmis dans les jambes et pas du tout de sensations au niveau taille et bassin. De fait quand ils viennent me chercher pour me ramener à ma chambre c’est chéri qui me porte du lit d’accouchement au fauteuil, mes jambes ne me portent pas !
De retour dans la chambre on se repose un peu tous les 3. EN FAMILLE !
J’ai fait la tétée d’accueil en salle de naissance, et j’étais très motivée pour l’allaitement... ça n’aura pas duré longtemps, ce matin je me suis rendu compte que j’étais déjà pleine de crevasses... je me doutais bien que souffrir autant pour allaiter ce n’était pas normal, mais bon je voulais me laisser la semaine pour y réfléchir en serrant les dents... mais quand chéri est arrivé j’ai craqué et pleuré, trop de douleur et donc trop d’appréhension à la mise au sein... ce midi j’ai demandé de quoi faire un biberon et Clement s’est régalé ! Je ne regrette pas d’avoir essayé, il a profité d’un peu de mes anticorps, j’aurais voulu continuer pour lui mais avoir peur de son fils quand il approche sa bouche de votre sein je ne vous le souhaite pas ! Il boit bien au biberon, ça va être plus régulier et en plus je saurai ce qu’il prend. Et chéri peut partager cela, alors même si je ne vais pas dire « c’est tout benef »... bah je l’ai pas dit !
Ce matin c’était le premier bain, c’est papa qui l’a donné. Par contre j’ai le droit aux couches ignobles moi ! Bon on verra ce partage en rentrant à la maison ! On sort vendredi matin. En attendant chéri est super attentionné, comme il a vu ce matin que je n’étais pas bien il a filé pendant que je me reposais acheter de quoi faire un repas avec tout ce que je n’ai pas eu le droit de manger pendant la grossesse... foie gras, saucisson, Montbazillac, fromage au lait cru... vous auriez vu la tête de la sf qui est passée à l’heure du déjeuner quand elle nous a vus attablés ainsi !
Hier soir Clément a beaucoup pleuré, moi-même j’étais crevée et j’avais du mal à m’en occuper, je le gardais sur moi mais j’avais peur de le faire tomber, je tombais littéralement de sommeil. Ce soir je suis un peu mieux reposée et lui plus rassasiée par le biberon, du coup il est plus calme. La chaleur ne nous aide pas, la chambre (individuelle) n’est pas climatisée et la grande baie vitrée inonde la pièce de soleil de 15h30 à la tombée de la nuit... sans possibilité de s’y soustraire ! Demain dernière journée ici, et ensuite le repos à la maison, notre nouvelle vie...
Voilà ce que je peux vous dire... une nouvelle vie commence pour nous 3, je n’ai probablement pas encore assez de recul pour dire quoi que ce soit mais d’emblée si je devais exprimer mes sentiments sur cette grossesse et cet accouchement, je dirai que ma grossesse a été facile, tant en terme d’attente pour tomber enceinte que pour le peu de désagréments que j’ai pu avoir, que mon accouchement s’est bien déroulé même si 24h de moins ça m’aurait en arrangé, et pour la vie de maman... c’est trop tôt pour le dire mais je sais que je vais adorer cette partie de ma vie.
Allez je m’en vais tenter de dormir un peu, Clément vient de mangé donc à priori j’ai 3 à 4h devant moi pour du repos, je prends !
Je suis tellement impatiente ! Océ tu es dans le même état que moi ?
Là on avait passé une étape, c’était la première rencontre avec mon bébé. 
13/5
reposez vous bien et j'ai hâte que tu nous racontes 
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donc pas possible à domicile. 
