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Le déni de grossesse

Le déni de grossesse

deni de grossesse

Vécu comme une incompréhension totale, le déni de grossesse toucherait en France 2 à 3 femmes pour 1000 naissances. Si son importance varie en fonction des cas, le déni reste une épreuve extrêmement traumatisante, surtout pour celles qui prennent conscience de leur grossesse au moment de l’accouchement.

Qu’est-ce que le déni de grossesse ?

Le déni de grossesse est défini comme le fait de ne pas avoir du tout conscience de sa grossesse. Il peut être partiel, auquel cas la maman se rend compte qu’elle est enceinte avant le terme de sa grossesse, ou bien total lorsque la grossesse est découverte au moment de l’accouchement.

Comment une grossesse peut-elle passer inaperçue ?

Tout simplement parce-qu’aucun signe évocateur d’une quelconque grossesse n’a pu être décelé. Le corps ne montre tout d’abord aucun signe apparent : le ventre ne s’arrondit pas (le foetus se logeant le long de la colonne ou se recroquevillant dans la partie haute du bassin), la prise de poids est minime voire inexistante, et le volume des seins n’augmente pas. La maman malgré elle ne ressent ni nausées, ni fatigue, ni troubles de l’humeur, et continue même à avoir ses règles, surtout en cas de prise de pilule où les menstruations sont dans ce cas artificielles.
La maman n’est d’ailleurs pas la seule à ne s’apercevoir de rien puisque dans bien des cas, l’entourage – incluant le compagnon ! – 
ne s’est lui non plus rendu compte de rien. La maman ne ressent pas non plus la présence du bébé car celui-ci se fait tellement discret qu’il ne bouge pratiquement pas, les rares sensations inhabituelles ressenties étant mises sur le compte de maux de ventre.

Quelles sont les causes du déni de grossesse ?

Les causes d’un tel phénomène restent encore aujourd’hui mal connues. Les différentes études menées révèlent que le déni de grossesse 
touche les femmes de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles. On observe également que la moitié des femmes concernées ont déjà un ou plusieurs enfants, ce qui exclue l’explication de certains spécialistes dénonçant une incapacité à reconnaître les signes de la grossesse.

Certains facteurs sont cependant susceptibles d’expliquer la survenue des dénis de grossesse. 

On peut ainsi relever entre autres : 
–   une grossesse très rapprochée de la précédente et à laquelle la maman n’est pas préparée
–   l’impossibilité matérielle ou psychologique d’avoir un bébé 
–   un enfant issu d’une relation illégitime ou un environnement hostile à la venue d’un bébé
–   la conviction d’être stérile

D’une manière générale, les dénis de grossesse apparaissent lorsque la maman n’est pas prête à faire face à la maternité.

Comment la maman en déni prend-elle conscience de sa grossesse?

Les femmes ayant vécu un déni de grossesse parlent très souvent de crampes abdominales douloureuses. Etant à mille lieux de se douter de leur grossesse, elles sont souvent persuadées d’avoir une gastro-enthérite ou de faire une intoxication alimentaire.

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Dans le meilleur des cas, la maman part consulter son médecin pour des “douleurs gênantes” bien avant le terme de la grossesse. La nouvelle, bien que sidérante, est donc annoncée dans le cadre rassurant du cabinet médical ou de l’hôpital, et la maman a encore quelques semaines à quelques mois pour se faire à l’idée.

Dans le pire des scénarios, la maman se rend compte de sa grossesse au moment où elle accouche. C’est une situation épouvantable et extrêment traumatisante pour la maman, qui se retrouve bien souvent seule face à cet événement qu’elle n’attendait pas, la plupart du temps isolée dans des toilettes ou dans une salle de bain. Une fois le bébé né, le sentiment de panique fait place à l’état de choc : beaucoup racontent avoir longuement regardé leur bébé, paralysées et désespérées. 

Cette situation complètement ahurissante comporte un réel danger, car l’état second de la maman peut la conduire à délaisser ce bébé dont 
elle ne comprend pas l’existence soudaine. Le nouveau-né coure donc le danger de mourir par négligence, mais également à cause du manque d’hygiène du lieu où s’est déroulé l’accouchement. Il est important de différencier cette situation des infanticides qui ne surviennent 
que dans 10% des dénis de grossesse, et qui sont pour leur part volontaires. Les mamans qui découvrent leur grossesse en accouchant son tellement abasourdies et occupées à comprendre ce qu’il vient de leur arriver, que la réalité n’a plus aucun sens.
 

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