La question posée est dans le titre de mon post, et si je viens en parler ici aujourd'hui, je vous avoue que c'est parce que je ne sais plus très bien quoi penser.
Il y a 5 ans, je me suis lancée dans mon projet de maternité avec sérénité, confiante en mon corps, et en cette certitude que je deviendrai mère un jour, qui m'accompagne depuis que je suis enfant. Je ne me suis jamais sentie particulièrement intimidée par les statistiques liées à l'âge (j'avais 37 ans quand j'ai commencé le processus), je me sentais juste bien, paisible, avec l'impression d'être sur le bon chemin au bon moment, et que les choses se feraient, simplement, parce que j'y étais prête et réceptive.
Pourtant, le projet n'a pas pris la tournure que j'imaginais. Et à mesure que les années ont passé, les déceptions se sont succédées, et ma confiance s'est affaiblie.
Abandonner est douloureux, mais continuer l'est tout autant ! Cela me questionne tellement. Une partie de moi n'arrive pas à "lâcher", me disant de ne surtout pas perdre la connexion que j'avais avec ma petite voix intérieure, qui était déterminée et sereinement convaincue quand je m'étais lancée dans ce projet.
Mais en parallèle, je me sens faiblir face à la "pression" de l'âge qui est continuellement rabâchée dans le domaine de la fertilité, et que je perçois dans les yeux/mots de beaucoup de personnes dans mon entourage. Du haut de mes 42 ans, bien que je ne ne me sente pas du tout cet âge-là, je finis par me demander s'il ne vaudrait pas mieux que je me prépare à renoncer.
Je me demande à quel moment il faut s'arrêter ? Quand on perd sa foi (au sens figuré du terme) ou quand on rentre dans une tranche de statistiques tout à fait avérées qui parle d'elle-même ? Au fond, est-ce que perdre confiance et douter ne fait pas partie intégrante de tout processus de "combat" qu'il faut justement réussir à dépasser ?
Est-ce que la force de son désir et de sa détermination sont suffisants dans un domaine aussi incontrôlable que la fertilité, sachant qu'on ne tombe pas enceinte comme on se prépare à un examen ou une compétition sportive ?
Faut-il se battre parce que cela fait partie de la vie et que les plus grands succès représentent souvent, en amont, beaucoup d'efforts et de volonté, ou faut-il plutôt envisager que si les choses ne se font pas, c'est parce qu'elles ne doivent pas se faire, et qu'il faut par conséquent "accepter", et "accueillir" ce que la vie nous donne ?
Je serais vraiment très heureuse de partager vos impressions et débattre sur la question, comme vous le voyez, ça turbine pas mal dans ma petite tête
Beau dimanche à toutes (et tous s'il y en a
)
Mieux vaut ça qu'une insuffisance ovarienne précoce..