PMA: et nos gars dans tout cela?

[adrienne]

Bonjour,

Comment vont vos hommes? et comment vous les soutenez? Je vois des TONNES de forum et d'infos pour le soutien de nous autres les femmes, mais pour nos amoureux/ partenaires/ époux c'est... un peu vide.

Mon gars et moi essayons depuis un an et demi, et depuis 6 mois nous savons qu'il y a un souci de son côté (sachant que je vais voir 37 ans et que même si mes analyses sont OK je ne suis pas au top de ma fertilité). Sa réaction: il refuse d'en parler, officiellement tout va bien et je suis une grande stressée, mais je vois bien qu'il souffre affreusement de cette infertilité. Il vient de donner son accord pour la PMA "si les médecins nous le disent" (et étant donné les résultats de son dernier spermogramme et la réaction de ma gynéco, je pense que l'andrologue va nous donner le feu vert).

J'ai pas mal poussé (pleurniché, criaillé, expliqué, harcelé... ok soyons franche!) pour qu'il fasse ses examens, et je m'apprêtais à faire pareil pour qu'il reprenne rdv avec son andrologue et qu'on avance, mais je l'ai vu fondre en larmes devant une pub Bledina à la téloche... bien sûr cela n'avait RIEN à voir avec la fabrication de petits enfants (c'est son boulot, oula cela le stresse), mais bon je réalise qu'il a besoin de soutien, et pas de harcèlement.

Comment vous faites, vous? comment ils vont vos hommes?

[pitchette2002]

J'imagine que chaque mec réagit différemment, comme nous d'ailleurs face à la pma. De notre côté, c'est lui qui a fait un spermo, presque un an avant que je fasse mon hystérosalpingographie. Après, on est partis du principe que ça allait marcher. On en a beaucoup parlé avant. En fait on était en essai depuis avril 2009. En sept il a fait un spermo (ok) et puis on a voulu tenter l'acupuncture. Plusieurs séances, on s'est laissé jusqu'en sept 2010 (où rien ne s'était passé). En sept 2010, j'ai ait mon hystero, ensuite coelio en décembre et fin mars on a attaqué les stims. Le 1er mois a été très dur, dans la couple, pour chacun de son côté. Au cours de la 3ème stim, la gygy nous a orienté pour une fiv test (je répondais bizarrement aux stims). Finalement, début juillet 2ème spermo (toujours ok), bilans pour les 2 (impeccables) et c'est parti pour une fiv en sept. La gygy nous a proposé de faire la fiv dès fin juillet, mais on a dit non, préserver notre couple, les vacances, c'était important.
Finalement, on a fait notre fiv, ça a marché du 1er coup et tout va bien après 2 ans et demi en essai.
Moi, j'ai forcé le dialogue un peu, on a beaucoup rigolé sur les piqûres, son spermogramme (notamment le 2ème) et sur notre situation. Après, on a vraiment essayé de ne pas se définir que par rapport à l'infertilité (c'est plus compliqué, ça), se ménager des moments à nous sans penser à la pma. On a dit au médecin qu'on voulait un bébé mais surtout on voulait avoir un couple après le bébé.
Je ne sais pas si il y a une recette miracle pour traverser la pma sans trop laisser des plumes, mais parler, ça fait du bien.

[Aela]

a début, nous avons cru que l'origine de notre probleme de fertilité venait de lui.
mais un médecin m'a gentilment rappelé que c'est un couple qui a un probleme de fertilité, et non une personne.
c'est nous 2, ensemble, qui avons du mal, mais moi avec un autre homme, ça pourrais etre totalement différent!

depuis nous avons appris que notre infertilité etait mixte, mais pour moi ça n'a strictement rien changé :
ses spermatozoides sont trop faibles pour féconder mes ovules, qui ne sont pas assez solides et matures pour avoir la patiente d'attendre ses spermatozoides.

ON arrive pas à avoir des enfants, nous 2, ensemble, quelque soit l'origne, masculine ou pas, c'est ON.

et je ne dirai jamais : je n'arrive pas à avoir des enfants car ça coince chez toi, ou inversement....

[frambi57]

Bonjour,

Dificile de savoir comment ils font fasse a ca.
Mais je pense en tout cas pour mon homme, qu'il le vit tres mal au fond de lui mais d'apparence il ne le montre pas .

Un jour quand j'allais pas bien, il ma dit "mais arrete du l'auras ton bébé, c'est pas toi qui a un probleme" . Et c'est la que j'ai compris qu'on ne le vivait pas de la meme façon.
Il faut beaucoup de communication, mais pas facile pour lui de parler de ça comme ca.
c'est souvent quand j'ai le moral au plus bas qu'on arrive a en discuter à présent je sais un peu plus ce qu'il ressent .

Il se culpabilise de me voir pleuré, des traitements que je vais devoir prendre etc... Et j'essaye de le rassurer comme je peux.

Je voulais absolument qu'il soit rassuré sur le faite que pour moi [highlight=#FFFF80]ON [/highlight]n'arrive pas a avoir un bébé
et bien sur que je l'aime et que c'est pas ça qui va faire changer mes sentiments , au contraire à présent j'ai l'impression que notre couple est plus fort encore.

Ce parcours on le vivra pas de la même façon ca c'est sur mais je pense qu'il va falloir entre nous beaucoup de communication, beaucoup de soutient (personne n'est informé de notre situation) , essayer de penser a autre chose et surtout de rester un couple avant tout....

bon courage a tout le monde

[adrienne]

Merci pour vos réponses!

Je suis d'accord avec vous:
- ce n'est pas l'un ou l'une qui est infertile, c'est NOUS qui n'arrivons pas à fabriquer notre minot. Je ne le vois pas autrement, c'est lui que j'ai envie de rendre père, c'est lui que je veux comme père d'un enfant, c'est lui que je veux comme co-parent. Par contre le fait que l'on ait identifié un souci de son côté a été plus complexe à gérer je trouve: d'une part je le pense plus fragile que moi sur une nouvelle de ce type, d'autre part on ne réagit pas de la même façon. Moi je fonce, lui il réfléchit... 6 mois pour des examens complémentaires, j'avoue que mon horloge biologique a trouvé cela usant
- oui il faut en parler, évidemment. Mais ce n'est pas facile. Parce que ce qu'il ressent, et ce que je ressens, c'est différent. nous avons tous les deux envie d'un enfant, mais pas de la même façon. Pour moi la FIV, a fortiori avec ses gamètes, c'est pénible mais cela ne nous rend pas moins "parents" (enfin si on y arrive!). Pour lui la FIV c'est "pas naturel", on est moins parents, on est dépossédé par la médecine. Toute cette histoire remue des choses profondes en chacun de nous, c'est... perturbant cette affaire!

et oui j'en parle plus facilement que lui. A ma famille, à mes amis. Je trouve du soutien, du support. Lui n'en parle à personne, à peine à moi. on ne fonctionne pas pareil quoi!

M'enfin. Si on arrive au final à le faire ce petit, tout cela ne sera plus qu'une période de notre vie, un peu fatigante mais riche au final...

[mimosa59]

je me retrouve dans tous ce que vous dite, et celà me rassure, nous n'en sommes qu'aux débuts, et nous nous entendons tellement bien et on s'aime tellement que nous nous sommes cru dans un mauvais trip en ayant eu la nouvelle, ça fait tellement du bien d'avoir ce site pr discuter, et je vois qu'autour, il y en a qui ont bcq de difficulté et des examens de fou, je croise les pr l'on est le courage de surmonter tout celà. on avance de rdv en rdv , tout doux, car je sais que l'on va avoir une traversée du desert ,en espérant voir une oasis au bout!

j'ai eu la meme reflexion de sa part quand j'ai fondu en larmes, je peux passer du rire aux pleurs, "c'est moi qui est un probleme, pas toi ,c 'est de ma faute", je l'ai repris de suite , "nous avons un probleme". c assez dur comme ça, je ne veux en aucun cas le culpabiliser et ce n'est pas mon genre.le destin est mal fait.

[mimosa59]

par contre, pr en parler,il ne veux pas trop que ça s'ébruite, si on peut dire ça comme celà, il ne veut pas en parler a sa mere...
c 'est plus facile pour une femme de parler de ses problemes qu'un homme, celà touche directement sa virilité.une honte s'installe, on ne veut pas etre montrés du doigt. comment surpasser celà? avec le tps?

si c t moi, je prendrai tout sur le dos. car en parler et avoir le soutiens de sa famille, c important.si ils trouvent les mots de soutien.mais n'allons nous pas engendrer de la pitié?